Le Brave Movement appelle l’UE à adopter en urgence une législation solide

L’exploitation et les violences sexuelles contre les enfants affectent une fille sur cinq et un garçon sur dix et concernent tous les milieux socio-économiques. Ces violences ont un impact tout au long de la vie des enfants ainsi que celles de leurs proches. Elles coûtent environ 7000 milliards de dollars, soit 3 à 8% du Produit intérieur brut mondial annuel, et mettent en péril le développement des enfants. Entre 2010 et 2020, le nombre d’images pédocriminelles sur internet a augmenté de 9.000%, selon le Centre national américain sur les enfants recherchés et exploités (NCMEC). L’Internet watch foundation (IWF) a signalé 252 000 liens URL contenant du matériel pédocriminel en 2021, un record.

Le Brave Movement, un mouvement de survivant.es dont l’objectif est de mettre fin aux violences sexuelles contre les enfants, appelle l’Union européenne (UE) à garantir un internet sûr où les enfants et les adolescent.es sont protégés de toutes formes de violences sexuelles. Le Brave movement soutient fermement la proposition de règlement pour prévenir et combattre les abus sexuels les enfants – législation proposée par la Commission européenne à l’initiative de la Commissaire aux Affaires intérieures – et propose des amendements permettant de renforcer son impact pour mettre fin aux violences sexuelles contre les enfants au sein de l’UE.Près de deux tiers des contenus de violences sexuelles sur enfant signalés sur internet en 2021 étaient hébergés dans un pays européen. L’Union européenne doit prendre des mesures fortes dès à présent pour assurer la sécurité des enfants.

Le Brave movement exhorte le Parlement européen et le Conseil de l’UE à adopter en urgence une législation solide d’ici la fin de l’année 2023. Nous pensons qu’il est important de garantir une adoption rapide de ce règlement historique qui renforcera la sécurité des enfants, des adolescent.es et des générations futures.

Au sein de l’UE, l’espace numérique est parfois une zone de non droit absolu, ce qui expose les enfants à de terribles violences et exploitations sexuelles. Les entreprises du secteur numérique disposent d’outils pour détecter, signaler et retirer les contenus pédocriminels et les actes de “grooming” qui permettent aux prédateurs sexuels de se rapprocher de leurs victimes. Nous continuerons à les exhorter à faire de la sécurité des enfants leur priorité numéro un.Pour la première fois, cette législation vise à contraindre les entreprises du secteur numérique à détecter, signaler et retirer tout contenu de violences sexuelles mettant en péril des enfants et des adolescent.es et portant atteinte à leurs droits.

Le Brave movement appelle à la création d’un comité de survivant.es qui serait composé de survivant.es adultes de violences sexuelles en ligne et hors ligne venant de différents milieux. Les membres de ce comité, fort.es de leur vécu de violences sexuelles dans l’enfance, seront en mesure de formuler des recommandations précieuses, de conseiller le Centre européen dans son action et de contribuer ainsi aux actions futures de la Commission européenne.Cela renforcera la mise en œuvre du règlement européen en contribuant à la prévention des violences sexuelles contre les enfants hors ligne et en ligne , à soutenir les victimes et survivant.es dans leur reconstruction et sur les aspects juridiques et techniques permettant la suppression des contenus pédocriminels en ligne.

En conclusion, le Brave movement exhorte l’UE à:

  • Adopter une approche proportionnée et à long terme ainsi qu’un cadre légal permettant l’utilisation sécurisée de technologies automatisées visant à détecter sur internet l’exploitation sexuelle et les crimes sur les enfants .
  • Rendre obligatoire la détection, le signalement et le retrait de tout contenu pédocriminel et des actes de grooming pour tous les fournisseurs internet et les plates-formes offrant un service ou ayant des utilisateurs.rices dans l’UE.
  • Encourager les entreprises à engager des mesures de détection sur la base du volontariat dans l’attente de l’examen et des ordres de détection émanant du Centre européen.
  • Rendre obligatoire la détection, le signalement et le retrait de tout contenu pédocriminel et des actes de grooming pour tous les fournisseurs internet et les plates-formes offrant un service ou ayant des utilisateurs.rices dans l’UE.
  • Favoriser par ce règlement le développement et le déploiement de solutions techniques pour éliminer, atténuer, ou diminuer les risques pour la sécurité, le bien-être ou les droits des enfants dans un monde numérique en constante et rapide évolution y compris dans les secteurs du gaming et du métavers.
  • Etablir un Centre européen permettant de s’attaquer aux violences sexuelles contre les enfants, qui puisse s’inscrire dans la gouvernance existante mondiale et européenne en matière de sécurité des enfants et qui inclura un comité de survivant.es.

Nous appelons tous les décideur.euses de l’Union européenne à faire preuve de courage pour protéger nos enfants. #BeBrave !